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- La technique -

o MISE EN GARDE - Aujourd'hui, moucheur exclusif. Mais combien de temps perdu car je n'osais me lancer dans cette technique. La pêche au fouet est un art, le matériel est terriblement cher, le geste est compliqué, les termes utilisés sont souvent anglais... Je ne maîtrise toujours pas la double, voire la triple traction. Je ne pêche pas en nymphe, ni avec des bas de lignes de 6 mètres de long (comment lancer dans le vent?). Je suis souvent désarmé devant les éclosions de chiros (de midges ou buzzers pour les anglais, de snow-flies pour les américains - la mouche nommée "petite merde" sur hameçon n° 20-22 peut vous aider à vous sortir d'affaire!). Je ne suis jamais allé pêcher en Argentine, Slovénie, Alaska... Tout cela pour vous dire que ma conception du fouet peut vous sembler grossière et étroite et que mes conseils ne sont pas à prendre pour paroles d'évangile. Je pratique et c'est tout!  "Pétouillez" quelques temps et surtout n'ayez pas honte de vous jeter à l'eau (façon de parler). Avec ma canne à 90 €, je suis sur la rive, j'attrape du poisson et je me régale. Faites de même et ne vous privez pas de ce bonheur parce que l'on vous a dit que...

NoKill

o Avertissement : la pêche en noyée aval d'été n'est absolument pas productive dans les calmes et les endroits très profonds (plus de deux mètres). Si l'on veut réussir à cette pêche il faut pêcher les courants assez rapides avec peu de fond (radiers). Près des obstacles, rochers, herbiers, bois... mais toujours avec du courant.

Pêche en noyée extensive ou pêche en noyée aval. Le dernier terme me semble bien expliquer la chose. En noyée aval, c'est le courant qui "pêche", il suffit juste de suivre la dérive naturelle. Le pêcheur lance trois quart aval et le courant ramène la ligne vers la berge où il se trouve. La soie est rabattue en arc de cercle dans l'axe du pêcheur. Comme on dit, "on peigne l'eau" et c'est au courant de jouer. Il ne faut pas corriger, ni guider le trajet de la soie avec la canne ou la main gauche. On pêche pointe de la canne inclinée vers l'eau et le frein du moulinet bien réglé. Quand la dérive est achevée, on descend la rivière sur un mètre, et on recommence. Le poisson va se ferrer tout seul, il n'y a pas de doute! S'il n 'y a pas de touche au bout d'un quart d'heure, ce qui est rare en été, changez d'endroit ... s'il ne se passe toujours rien, laissez tomber!

o Règles de base : laisser pêcher la ligne sans utiliser la main gauche - garder la même longueur de ligne (parfois pourtant, on laisse filer de la soie dans le courant pour toucher des poissons méfiants et lointains) - pointe de la canne dirigée vers l'eau (la canne ne revient à la verticale qu'à la touche afin de reprendre contact avec le poisson) - ferrage amorti par le moulinet au frein bien réglé (moi, je pêche avec le cliquet bruiteur du frein enclenché car j'adore ce bruit quand la soie file lors de la touche).

o Bas de ligne : afin d'éviter le vrillage, on pêche assez gros et cela ne gêne absolument pas le poisson (pourtant le chevesne est un poisson plus que méfiant !). Je pêche les petites ruisseaux avec un train de deux mouches. Une mouche en pointe, puis sur une potence de 8 cm située à 75 cm de la première, une sauteuse. Le bas de ligne fait 95 cm au total et son diamètre et de 22 centièmes (jamais sous 16 centièmes). En grande rivière, j'ajoute une mouche de plus et l'espace entre elles est réduit à 60 cm. La longueur totale de mon bas de ligne est alors de 200 cm.